Or, mines et Moustiques: Une saga plus que centenaire du camp minier de Val-d’Or.
Il était une fois, au cœur du territoire Anishnabe, une mer de conifères ponctuée de marais… et de moustiques très motivés. En 1911, une première étincelle d’or surgit sur une île du lac Kienawisik. Puis, un peu partout de Louvicourt à Dubuisson, le long d’une grande cassure sur laquelle pousse la forêt boréale devient un véritable fromage suisse minéralisé. Les prospecteurs y flairent l’or à la boussole, pendant que les géologues du gouvernement rament en canot pour cartographier le tout à coups de crayons et de café noir.
Les mines poussent, les villages surgissent, parfois même avec l’électricité ! Certains lieux, comme Pascalis et Perron, brillent brièvement avant de retomber dans l’oubli… d’autres, comme Bourlamaque, Sullivan et Val-d’Or s’enracinent et se fusionnent. Les hauts et les bas du marché des métaux secouent la région, mais chaque creux est suivi d’un nouveau dynamitage d’espoir.
Aujourd’hui, la région ne repose pas seulement sur son or, mais aussi sur son écosystème minier complet : forage, équipementiers, laboratoires d’analyses, télécommunication, compagnies minières, entreprises de services géologiques et ingénierie minière, tous héritiers d’un siècle de sueur, de poussières d’or… et de flair géologique.
Parce qu’ici, entre deux veines aurifères, on a bâti plus qu’un camp minier. On a bâti une histoire collective. Et croyez-moi, elle vaut bien son pesant d’or !
Conférencier : Serge Perreault
Crédit photo:
Site web Cité de l’or (haut)
Or d’une veine de quartz de la mine Sigma présentée au Musée canadien de la nature à Ottawa (bas)